La maxillectomie médiale endoscopique est une intervention chirurgicale qui consiste à retirer une tumeur ou une lésion située dans la cavité nasale ou les sinus maxillaires, en utilisant des techniques endoscopiques peu invasives. Cette approche permet une récupération plus rapide et moins douloureuse pour le patient, ainsi qu’une meilleure préservation des structures anatomiques saines. Dans ce guide complet, nous aborderons les indications, les contre-indications, les étapes préopératoires, la technique chirurgicale, les complications possibles et les soins postopératoires de la maxillectomie médiale endoscopique.
La maxillectomie médiale endoscopique est indiquée pour les tumeurs bénignes ou malignes des cavités nasales et des sinus maxillaires, telles que les papillomes inversés, les adénocarcinomes, les carcinomes épidermoïdes et les sarcomes. Les lésions doivent être accessibles par voie endonasale et ne pas envahir les structures adjacentes comme l’orbite, le palais dur ou la base du crâne.
Les contre-indications à cette intervention sont les tumeurs volumineuses ou invasives, les lésions infectieuses aiguës, les antécédents de chirurgie endonasale étendue et les patients présentant des comorbidités sévères.
Avant l’intervention, le patient doit subir un bilan préopératoire comprenant un examen clinique, une imagerie (scanner et/ou IRM) et une évaluation anesthésique. Une consultation avec un stomatologue et un orthophoniste peut également être nécessaire pour évaluer les éventuelles séquelles fonctionnelles et esthétiques.
Le chirurgien doit planifier soigneusement l’intervention en fonction de la localisation et de l’extension de la tumeur, ainsi que des structures anatomiques à préserver. Une simulation chirurgicale sur ordinateur peut être réalisée pour optimiser la stratégie opératoire.
Le patient doit être informé des risques et des bénéfices de l’intervention, ainsi que des alternatives thérapeutiques. Un consentement éclairé doit être obtenu avant la chirurgie.
La maxillectomie médiale endoscopique est généralement réalisée sous anesthésie générale. Le patient est installé en position semi-assise, la tête légèrement inclinée vers le côté opposé à la lésion.
Le chirurgien commence par une résection de la muqueuse nasale et des tissus mous environnants, à l’aide d’instruments endoscopiques spécifiques. La tumeur est ensuite exposée et réséquée en respectant les marges de sécurité. Les structures osseuses (paroi médiale du sinus maxillaire, plancher de l’orbite, base du crâne) sont préservées si elles ne sont pas envahies par la tumeur.
Une fois la résection terminée, le chirurgien vérifie l’hémostase et la perméabilité des voies aériennes. Une reconstruction des défauts osseux et muqueux peut être nécessaire, en utilisant des greffes ou des lambeaux locaux ou régionaux.
Les complications de la maxillectomie médiale endoscopique sont rares mais possibles. Elles comprennent les saignements, les infections, les lésions des structures adjacentes (nerfs, vaisseaux, orbite, palais), les fistules oro-antrales et les troubles de la cicatrisation.
Des récidives tumorales peuvent survenir en cas de marges de résection insuffisantes ou de tumeurs agressives. Une surveillance régulière et un suivi à long terme sont donc nécessaires.
Après l’intervention, le patient est généralement hospitalisé pendant quelques jours pour surveiller la douleur, les saignements et les éventuelles complications. Un traitement antalgique, antibiotique et anti-inflammatoire est prescrit.
Le patient doit éviter de se moucher, d’éternuer et de se pencher pendant les premiers jours suivant la chirurgie. Des lavages nasaux réguliers sont recommandés pour prévenir la formation de croûtes et favoriser la cicatrisation.
Une rééducation orthophonique et stomatologique peut être nécessaire pour améliorer la déglutition, la phonation et la respiration nasale. Le patient doit également être informé des signes évocateurs de complications (saignements, douleurs intenses, fièvre, troubles visuels) et consulter rapidement en cas de survenue.
Un suivi régulier est mis en place avec le chirurgien et l’oncologue pour évaluer la cicatrisation, la fonctionnalité des structures anatomiques préservées et la réponse au traitement. Des examens d’imagerie (scanner, IRM) sont réalisés à intervalles réguliers pour surveiller l’évolution de la maladie et détecter d’éventuelles récidives.
La maxillectomie médiale endoscopique présente plusieurs avantages par rapport aux techniques chirurgicales traditionnelles :
Cependant, cette technique présente également des inconvénients et des limites :
La maxillectomie médiale endoscopique est une technique chirurgicale innovante et peu invasive pour le traitement des tumeurs et des lésions des cavités nasales et des sinus maxillaires. Elle offre de nombreux avantages pour le patient en termes de morbidité, de douleur et de récupération. Toutefois, elle nécessite une formation et une expérience spécifiques du chirurgien, ainsi qu’un matériel adapté. Les indications et les contre-indications doivent être soigneusement évaluées pour chaque patient