Engourdissement des aisselles après une augmentation mammaire: Causes et solutions

L’engourdissement des aisselles peut constituer une préoccupation courante chez les patients sept jours après une augmentation mammaire, les implants en silicone pouvant altérer les nerfs sensitifs. Ce phénomène est souvent dû à une neurapraxie, une perte temporaire des fonctions sensorielle et motrice pouvant affecter les nerfs intercostobrachiaux à la suite d’une chirurgie.

Qu’est ce que l’engourdissement aisselles AM post-opératoire ?

L’engourdissement des aisselles est une sensation courante après une augmentation mammaire, souvent causée par les manipulations chirurgicales des tissus et des nerfs. Il est important de noter que :

La majorité des patientes, soit environ 40 %, signalent une certaine perte de sensation dans la poitrine après l’opération, mais ce phénomène est généralement temporaire. Seulement 2 % des cas présentent un engourdissement persistant, ce qui souligne que la probabilité de récupération sensorielle est élevée.
Les facteurs influençant l’engourdissement incluent la taille de l’implant par rapport au diamètre de la poitrine. Des implants plus petits peuvent nécessiter moins de dissection des tissus, réduisant ainsi la probabilité d’engourdissement.
La régénération des nerfs peut prendre jusqu’à deux ans. La plupart des patientes retrouvent la sensation dans les mamelons dans l’année suivant la chirurgie, bien que pour environ 5 % des femmes, la perte de sensation puisse être permanente.

Pour minimiser les risques d’engourdissement, les recommandations incluent :

Choix de l’implant : Opter pour une taille et une forme d’implant adaptées à votre morphologie peut minimiser les risques d’engourdissement en évitant l’étirement excessif des nerfs.
Arrêt du tabac : Il est essentiel d’arrêter de fumer avant et après l’opération pour améliorer la circulation et la guérison, réduisant ainsi le risque d’engourdissement.
Gestion post-opératoire : Suivre de près les directives de récupération, y compris le massage quotidien des seins, peut aider à réduire les picotements et l’engourdissement.

Si l’engourdissement persiste au-delà d’une année, il est conseillé de consulter votre chirurgien, car une sensation qui n’est pas revenue après 18 mois à 2 ans est souvent considérée comme permanente. Toutefois, des sensations inhabituelles comme des picotements sont communes pendant le processus de guérison et devraient diminuer au fur et à mesure que les nerfs se régénèrent.

Comment soulager l’engourdissement aisselles après AM à domicile

Pour gérer l’engourdissement à domicile après une augmentation mammaire, plusieurs méthodes peuvent être employées pour réduire l’inconfort nerveux :

Thérapies physiques : Des approches comme la thérapie par le mouvement, la thermothérapie et les exercices de respiration ou de méditation peuvent contribuer à atténuer la douleur nerveuse. La thérapie TENS, qui utilise de légers courants électriques, est également une option à considérer pour soulager la sensibilité nerveuse.
Traitements topiques : L’application de crèmes à base de capsaïcine et l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent aider à réduire la sensibilité des nerfs. Ces traitements sont disponibles sans ordonnance et peuvent être une première étape utile dans la gestion de l’engourdissement.
Massages légers et exercices : Des techniques de massage doux, telles que des effleurements légers, peuvent aider à retrouver la sensation dans les seins et les mamelons. De plus, des exercices et des étirements adaptés peuvent favoriser la guérison et réduire l’enflure.
Nutrition et soutien : L’inclusion de vitamines B dans l’alimentation est recommandée pour favoriser la réparation des dommages nerveux. Il est également crucial de porter un soutien-gorge adapté et de suivre le protocole médicamenteux pour un soin post-opératoire optimal.
Suivi des recommandations post-opératoires : Il est essentiel de travailler avec un chirurgien plasticien de confiance, de masser quotidiennement la poitrine, et de suivre de près les directives de récupération pour minimiser l’engourdissement et les picotements.
Cessation du tabagisme : Il est important d’arrêter de fumer au moins trois à quatre semaines avant et après l’opération pour aider à prévenir l’engourdissement.
Gestion de l’enflure et reprise de l’exercice : Les patients qui ressentent un engourdissement devraient minimiser l’enflure et peuvent commencer des exercices légers après trois ou quatre semaines pour aider à la récupération.

En intégrant ces pratiques dans leur routine de soins à domicile, les patients peuvent activement participer à leur processus de guérison et réduire les chances de complications à long terme liées à l’engourdissement.

Quand consulter votre chirurgien

En cas de sensations persistantes de serrement, d’engourdissement, de gonflement excessif ou d’autres symptômes préoccupants, il est impératif de contacter immédiatement votre chirurgien. Ces signes pourraient indiquer des complications nécessitant une attention médicale rapide.
Il est essentiel de discuter des risques potentiels de la chirurgie, y compris l’engourdissement du mamelon, avec un chirurgien plastique certifié. Une compréhension claire des risques peut aider à mieux anticiper et gérer les symptômes post-opératoires.
La consultation avec un médecin est cruciale pour déterminer la combinaison optimale de thérapies pour la gestion de la douleur nerveuse après une augmentation mammaire. Un plan de traitement personnalisé peut inclure des options chirurgicales, telles que la chirurgie de révision, ou des remèdes non chirurgicaux, comprenant des médicaments, de la physiothérapie et des thérapies alternatives.
Une douleur persistante dans les seins après 12 semaines post-chirurgie pourrait signaler des problèmes graves, comme une rupture, une contracture capsulaire ou même un cancer. Il est crucial de signaler de tels symptômes à votre chirurgien pour une évaluation approfondie.