Un visage complètement rajeuni après un lifting facial. Un ventre plat après une abdominoplastie. Des cuisses affinées après un lifting des cuisses ou une liposuccion des cuisses. Des paupières tombantes corrigées par une blépharoplastie… Autant d’interventions dont les résultats sont souvent époustouflants. Mais si la chirurgie esthétique peut blaser, elle présente aussi des ratés. Même si le médecin n’a pas une obligation de résultat, il est le principal responsable. Est-il possible de porter plainte en cas d’échec d’une chirurgie esthétique ?
Plutôt que d’attendre l’échec de son intervention chirurgicale pour engager des poursuites judiciaires, il est important avant même de s’engager à subir cette opération chirurgicale, de se rassurer préalablement si le chirurgien fait bien partie de l’Ordre national des médecins.
Si tel est le cas, est-il spécialiste en chirurgie plastique ? Car bien que médecin, ou chirurgien dans d’autres domaines, certains peuvent usurper la spécialité pour pratiquer illégalement des actes de chirurgie esthétique. Faute de compétences, le risque de complications pré ou postopératoire est élevé dans ce cas.
Pour parler d’une faute médicale, d’un préjudice corporel, moral ou matériel que vous avez subi, il est important de présenter des preuves. Dans le cas d’une opération de chirurgie esthétique, il ne faut jamais négliger de prendre des photos avant et après l’opération.
De même, il faut solliciter, sans avoir besoin d’autre explication, une copie de son dossier médical. Si vous avez opté pour une chirurgie esthétique à l’étranger, aussi bien vos démarches, que les cordonnées des personnes rencontrées doivent être minutieusement consignées quelque part.
Bref, il faut avoir un journal chronologique et même un journal physique, psychologique, émotionnel qui doit, pour valoir, être constaté par un médecin.
Si vous avez fait tout ceci, et que survient une erreur médicale, il est possible, (c’est ce que propose les chirurgiens de bonne foi) de refaire l’opération. Une chirurgie de retouche peut être réalisée gratuitement afin de dissiper le préjudice.
Mais, même dans la profession, il existe des brebis galeuses, qui, nourries par la seule ambition de se faire de l’argent, ignorent jusqu’à leurs responsabilités envers le patient.
Dans ce cas, s’il n’y a pas moyen de s’entendre, une procédure judiciaire peut effectivement être intentée afin de se faire dédommager. La plainte peut être dirigée contre le chirurgien ou la clinique dans laquelle il officie.
Toujours est-il que pour simplifier les choses, il vaut mieux solliciter l’aide d’un avocat. Ce qu’il faut savoir en fin de compte, c’est que le chirurgien a seulement une obligation de moyens. Encore faut-il prouver sa culpabilité.