Comment la chirurgie de l’os zygomatique influence-t-elle la fonction musculaire et nerveuse dans la région faciale ?

La chirurgie de l’os zygomatique, en particulier la réduction ouverte et la fixation interne (ROFI), peut influencer la fonction musculaire et nerveuse de la région faciale de plusieurs manières, à la fois temporairement et, plus rarement, de façon permanente. Comprendre ces influences potentielles est crucial pour une prise en charge optimale du patient et pour gérer les attentes concernant la récupération postopératoire.

Impact de la chirurgie de l’os zygomatique sur la fonction musculaire:

  • Trismus (limitation de l’ouverture buccale): Comme mentionné précédemment, le trismus est une complication fréquente après une chirurgie de l’os zygomatique. Il résulte de l’inflammation, de la douleur, du spasme musculaire et de la formation de tissu cicatriciel autour des muscles masticateurs (masséter, temporal, ptérygoïdiens). Le trismus peut rendre difficile la mastication, la parole et l’hygiène bucco-dentaire. La physiothérapie joue un rôle crucial dans la récupération de l’amplitude des mouvements de la mâchoire.
  • Atteinte du muscle temporal: L’abord temporal pour la ROFI implique une incision dans le muscle temporal. Bien que le chirurgien s’efforce de minimiser les dommages musculaires, une faiblesse ou une atrophie partielle du muscle temporal peut survenir, affectant la force de la mastication. Cette faiblesse est généralement transitoire.
  • Atteinte des muscles zygomatiques: Les muscles zygomatiques (grand et petit zygomatiques), responsables de l’élévation de la lèvre supérieure et de la formation du sourire, peuvent être affectés lors des abords chirurgicaux à proximité de l’os zygomatique. Cela peut entraîner une asymétrie du sourire ou une difficulté à relever la lèvre supérieure. Ces effets sont généralement temporaires, mais une atteinte permanente est possible, bien que rare.
  • Œdème et hématome: L’œdème et l’hématome postopératoires peuvent comprimer les muscles faciaux, limitant leur fonction. Ces effets sont généralement temporaires et disparaissent avec la résorption de l’œdème et de l’hématome.

Chirurgie esthetique fracture arcade zygomatique – Guide complet

Impact de la chirurgie de l’os zygomatique sur la fonction nerveuse

  • Nerf infra-orbitaire: Le nerf infra-orbitaire, branche du nerf maxillaire (V2), est le nerf le plus fréquemment touché lors de la chirurgie de l’os zygomatique. Il innerve la peau de la joue, de la lèvre supérieure, de l’aile du nez et la gencive supérieure. Son atteinte peut entraîner un engourdissement, des paresthésies (fourmillements, picotements) ou une douleur neuropathique dans la zone innervée. L’atteinte peut être temporaire ou, plus rarement, permanente. La récupération de la fonction nerveuse peut prendre plusieurs mois, voire des années, et n’est pas toujours complète.
  • Nerf facial: Le nerf facial (VII) contrôle les muscles de l’expression faciale. Bien que rare, une lésion du nerf facial peut survenir lors de la chirurgie de l’os zygomatique, en particulier lors des abords temporaux ou pré-auriculaires. Une lésion du nerf facial peut entraîner une paralysie faciale, partielle ou complète, du côté opéré. La récupération de la fonction du nerf facial dépend de la gravité de la lésion et peut nécessiter une prise en charge spécialisée.
  • Nerf frontal: Le nerf frontal, branche du nerf ophtalmique (V1), innerve la peau du front et de la paupière supérieure. Il peut être atteint lors des abords coronaux ou lors de fractures impliquant l’arcade sourcilière. Son atteinte peut entraîner un engourdissement ou des paresthésies du front et de la paupière supérieure.
  • Nerf lacrymal: Le nerf lacrymal, également branche du nerf ophtalmique (V1), innerve la glande lacrymale. Son atteinte peut entraîner une sécheresse oculaire.

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Facteurs influençant la récupération:

  • Type et complexité de la fracture: Les fractures complexes et comminutives ont un risque plus élevé de complications nerveuses et musculaires.
  • Technique chirurgicale: Le choix de l’abord chirurgical et la technique utilisée par le chirurgien influencent le risque de complications.

Techniques chirurgicales couramment pratiquées pour l’intervention sur l’Os Zygomatique

  • Expérience du chirurgien: L’expérience du chirurgien dans la prise en charge des fractures de l’os zygomatique est un facteur important pour minimiser les risques de complications.
  • État de santé général du patient: Les patients atteints de certaines maladies chroniques, comme le diabète, peuvent avoir une cicatrisation plus lente et un risque accru de complications.
  • Rééducation postopératoire: Une rééducation précoce et active est essentielle pour optimiser la récupération fonctionnelle musculaire et nerveuse.

Réduction de la mâchoire carrée, gros muscle masséter

 

 

 

 

 

 

 

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